BAISERS VOYAGEURS
BAISERS VOYAGEURS
Au ciel des bonheurs,
Promenant ma plaie
Je respire les arômes de la vie,
Absorbe mes pensées.
S'envolant aux souffles des vents,
Mon âme cousue de dentelles
S'enivre de plaisir.
Je ne m'appartiens pas
Au cœur des cieux sereins.
La terre se couvre de silence
Ma vie se traîne avec indifférence.
Nul orage revient visiter mes foudres.
Les yeux pleins de sourires,
En vestiges adoucis,
Charpentent des prénoms
Sous d'immenses automnes.
Le parfum vagabond
Des regards couleurs de lune
Recueille les cœurs perdus
Et la fraîcheur amère
Des baisers voyageurs.
La nuit glisse en secret
Sur les cœurs enfermés,
Console la nature
Et l'horizon des vies...
Élisabeth MOURCOU
Le 17 avril 2014
ÂME FROISSÉE
ÂME FROISSÉE
La tendresse a la couleur
D'une rose mourante
Qui s'étend jusqu'à la mélancolie.
Mon regard paresse
Sur des secrets charmants,
Dans un palais de fée.
Les ombres tendent des voiles sombres
Et la nuit palpite de joie
Enchaînant les baisers
Aux rayons tremblants.
Mon âme froissée,
Ma richesse première
Raconte la longue détresse
Des pièges du jour.
Mon cœur,
En étole d'ébène,
Les flots purs de son sang
Posent une douleur sans fond
Sur des jours tranquilles .
Le temps soupire
Au sein des nuits,
Sur des chimères d'amour
Englouties dans mon ombre.
Élisabeth MOURCOU
Le 17 avril 2014
SONGES ABSOLUS
SONGES ABSOLUS
Ma lourde mémoire
Et mon âme profonde
Ont l'éclat fatal
Des mauvais augures.
J'adresse mes pleurs
Aux désordres humains
Et brûle les secrets
Abattus de beauté.
Mes songes absolus
Ont de profonds soupirs.
Un échange infini
De dons cruels
Et d'insaisissables amours.
Mon front orageux
Se noie dans d'intimes violences,
De profonds malaises,
Un excès de charmes
Et d'inimitables saveurs.
Mais je berce les roses
Dans la transparence du regard.
J'ai soif de métamorphoses
Délicatement ordonnées
Sur mes jours dorés.
J'attends la naissance du vent
Pour frémir la désobéissance
Sur des îles sensibles
Et un dédale de pensées...
Élisabeth MOURCOU
le 04 avril 2014
MILLE CORBEAUX
MILLE CORBEAUX
Vol aveugle de mille corbeaux
Criant la terre,
Vomissant l'Humain.
Sanglots de pluie
De cœurs à l'envers,
D'espoirs impatients...
Comment s'entr'aimer
Dans ces possessions fugitives
Et suivre le silence
Des sentiments usés ?
Mes ailes se froissent
Mon cri est strident
Loin du chemin des idylles,
A l'ombre des libertés.
De notre terre
La plainte est dormante.
Les remparts de mon corps,
A force de songes
Ont la couleur noire du destin.
Mes nuits sont de verre
Et les flèches invisibles.
Voleur de sourires est l'Humain,
Assoiffé de toujours,
De promesses éteintes
Dan le sarcophage du temps.
Je ne suis pas de son monde !
Les jours ensevelis
Forcent le temps
Et ses terres maussades
Au supplice dormant.
La source est suspendue
Au suprême apaisement
Et les pas retenus
Aux cordes des cieux.
J'écoute l'espoir !
Élisabeth MOURCOU
le 04 avril 2014
FLAMME INASSOUVIE
FLAMME INASSOUVIE
D'imaginaires roses
Dans une paume à l'infini …
La langue des mille sens
Dans l'hiver du cœur...
Les racines de mes souffrances
Sont asiles de fraîcheur.
Dans l'ombre du jour
Sombre le navire de l'espoir.
Au profond de minuit
S’ensorcellent
Les cœurs indomptés.
Talisman des longues confidences
L'abîme de l'azur
Se fait écho du printemps.
L'émotion est profonde
Pour éteindre ton ombre.
Apparences de vie
Dans les songes assoupis,
Mon diadème est lunaire
Au plaisir vaporeux
Et brille de mille étincelles.
Mon temple est dans ton cœur.
Une flamme inassouvie
Au printemps des regrets...
Élisabeth Mourcou
le 02 avril 2014